C’est en des temps reculés, il y a fort longtemps, alors que les cassettes audio étaient encore usitées, que les marseillais commencent à donner de la voix. Nous sommes en 1998, et Gang Jah Mind lance un sacré pavé sonore dans la mare de la scène reggae roots hexagonale avec un premier disque intitulé Le Chemin ; une galette qui ne fera pourtant que trop peu de vague au regard de la maîtrise et de l’intensité qui s’en échappe.
Huit longue années et quelques obstacles plus tard, « Le Chemin » est de nouveau dégagé avec Dream, seconde production qui reste dans la même veine que la précédente : une formule reggae roots/dub terriblement efficace, emmenée par un vibrant trio féminin au chant (anglais et arabe), solide colonne vertébrale qui donne force et carrure à l’ensemble. Rythmiques parfaitement calées et basse « thoracique » à souhait accompagnent des textes forcément engagés, à l’image du fameux discours de Martin Luther King